P*R*I*E*R*E*****D*E...

...retourner sur ses pas, de tourner en rond, de se perdre enfin...

Oui, revenez sur les articles que vous avez aimé car j'écris en dépit du bon sens chronologique et mes bulletins sont des graines qui ont besoin de temps pour offrir leurs fruits !

mardi 9 juin 2009

Intarissable

l'Ö poursuit le cours de ses mots et de ses images sur http://lanxuejing-in-beijing.eklablog.com

jeudi 28 mai 2009

Il fait bon communiquer...

Première bouffée de blog depuis plus de deux semaines de blocage... Moi ahurie devant mon blogger bloqué... Je respire.

jeudi 14 mai 2009

La matière qui te forme et te transforme

Je me dis souvent qu'on devient la matière qu'on travaille. A force de travailler une matière, celle-ci nous modifie, jusqu'à nous transmettre ses propriétés. A force de chercher à la comprendre et à la dominer, il faut bien qu'on se mette dans sa peau. Qu'on se soumette à sa logique interne. Nul n'est plus attentif que le tyran. Mais à force de vouloir la transformer selon nos propres désirs, c'est elle qui nous transforme, sans mot dire, et nous soumet à son image.

Quand je travaillais plus de dix heures chaque jour la littérature, je suis devenue lettre. Abstraction littéraire. J'oubliais mon corps. Il semblait s'évanouir, partir en fumée, sublimé par mon labeur intellectuel. Je ne parvenais tout simplement plus à voir la crasse de ma maison, ni à ressentir la faim. La matière n'existait plus, le monde entier passé au filtre de l'évanescente littérature.

Cette sortie à l'exposition m'a confirmée de façon très humoristique dans ces pensées. Démonstration en images :


les bouches et les fronts se plissent à l'unisson


le masque est un miroir - les deux visages réunis dans une même paix



et là?? Heu, là, je crois que mon raisonnement est mis en défaut...

mardi 12 mai 2009

dimanche 10 mai 2009

Les fleurs d'Armelle



Par email, un beau bouquet de Luoyang m'est parvenu aujourd'hui... Un bouquet de reines ! La pivoine...




[牡丹_mudan]

vendredi 8 mai 2009

Je soutiens...

Renaud - cet être d'exception.

Mon immense respect pour lui et pour ce qu'il vit me rend incapable de parler de lui, de prendre possession de sa vie pour vous en faire part. Il me semble que ce serait le brutaliser et manquer à la vérité. De quel droit parler de ce que je ne comprends pas, de ce dont je ne serait peut-être jamais capable, de ce qui ne me sera - peut-être, je l'espère - jamais donné de vivre ? Je crois que néanmoins, le temps est venu pour moi de mettre des mots sur cette aventure et de la publier. Car c'est un exemple.

En moins de cinq ans, trois tumeurs se sont successivement déployées dans son cerveau, dans le cerveau gauche, à la limite de la zone psycho-motrice, rendant par là-même toute opération extrêmement dangereuse... La première opération a ainsi affecté la fonction du langage et la mobilité de la main droite. Pendant des semaines, Renaud ne pouvait plus parler, ni bouger la main droite... Personne ne pouvait nous dire si de tels handicaps seraient définitifs ou non... Renaud perdu dans l'inconnu et enfermé dans les parois de ce cerveau choqué refusant désormais de s'ouvrir dans une communication vers le monde... Et pourtant, la première phrase qu'il aura su agencer, alors que je lui demande ce que je dois dire de sa part à ses amis qui veulent de ses nouvelles : "J'explose ma joie." Ce jour-là, je suis sortie de la pièce pour pleurer. Malgré le rêve de voler que la maladie lui arracha alors qu'il s'apprêtait à le réaliser, malgré la vie définitivement différente et l'isolement auquel la maladie le condamne, malgré la souffrance et la peur face aux traitements violents que la médecine lui propose, Renaud reste dans la joie et son cœur n'a dès lors plus jamais cessé de s'ouvrir. Pas une seule fois je l'ai entendu se plaindre, et même lorsque les infirmières l'emmenaient vers le bloc opératoire, l'arrachant de nous et de notre trop faible soutien, il n'a pas laissé les larmes de son angoisse noyer ses yeux, afin de ne pas nous affoler. Il nous a souri.


Les trois fêlures, les trois fleurs de son mal.



Renaud s'est toujours soucié des enfants touchés par le cancer. Se jugeant lui-même extrêmement chanceux d'avoir été opéré par un des plus grands artistes de la profession : le Docteur Péragut de l'Hopital de la Timone à Marseille. Aujourd'hui, il se bat pour une association, l'ARTC, Association pour la Recherche sur les Tumeurs Cérébrales. Je vous livre ses propres mots :



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« Faire Face », comme le Bambou qui plie parfois, mais ne rompt jamais.


CV médical : tumeur diagnostiquée en octobre 2003, quelques mois avant mon entrée en école de pilotage pour devenir pilote de chasse. Une opération début 2004, puis récidive en 2005 avec nouvelle opération puis chimiothérapie associée à une radiothérapie. De là, je suis entré en école d’architecture, et après deux années d’études, une nouvelle récidive, en septembre 2008, a clôt les débats : depuis lors, nouvelle chimiothérapie.

J’ai 27 ans. Je m’appelle Renaud. Pourquoi moi ? Et après tout, pourquoi pas moi… après le découragement, après la révolte, on ne doit pas baisser les bras devant un mur soi-disant infranchissable : cette action patiente est quotidienne.

Je ne veux pas vous parler de mon histoire, « encore une autre » me diriez-vous. Par contre, je voudrais vous conter une toute autre histoire : la formidable aventure humaine que j’ai découverte depuis que je suis proche de l’Hôpital. Qu’est-ce qu’une Association ? Qu’est-ce qui pousse des personnes à se regrouper, à conter leurs histoires, à se soutenir mutuellement dans les épreuves qui sont les nôtres ? Une association, c’est d’abord un groupe d’êtres humains, autour d’une maladie par exemple, dans laquelle chacun doit jouer son rôle (que l’on soit personnel médical autant que paramédical, mais aussi que l’on soit un patient, un proche, un ami). Ils se battent avec ce qu’ils ont moralement, intellectuellement, et dans le cœur autant que
dans leurs corps. Ils se battent avec ce qu’ils ont financièrement, avec ce qui est à leur portée : autrement dit, en déployant les ressources intérieures qui sont en chacun d’eux. Ils ne se battent pas avec l’énergie du désespoir : ils se battent pour la vie, ce qui est un juste et honnête combat parce que porteur d’espoir, car l’espoir déploie la vie en nous. Pourquoi, encore, ces personnes se retrouvent-elles? Pour partager, oui, partager. Une association est, avant tout le reste et dans le fond des choses, un groupe d’êtres humains qui s’entraident. Bien plus paisible qu’une lutte, l’entraide fait émerger des liens fraternels : liens qui sont les nôtres, et qui doivent le rester. L’entraide donne là toute sa mesure : elle joue sa musique, elle délie les langues, les oreilles. Qu’est-ce qui pousse, encore, ce groupe à avoir autant besoin de partager ? Est-ce l’argent ? Non, certainement pas. D’ailleurs, la comparaison attise la convoitise quand elle est placée au centre de la vie, tandis que l’indulgence appelle calme, tendresse, et persévérance. Est-ce la compassion qui est l’effet de l’accueil (le fait d’être écouté et d’écouter, d’accepter la réalité du présent sans le nier) ? Oui, certainement. Mais encore ce n’est pas, là, la pulsion originelle. Cette pulsion des origines, c’est l’Amour, un lien plus fort et plus dur à briser que la seule amitié. Tout est Amour ! Il n’y a pas de meilleure eau-de-vie que celle-ci. De la différence et du partage naît la richesse : le véritable Amour ne réclame rien d’autre. Alors… venez compagnons ! Venez rejoindre cette force vive : vous ne serez plus seuls. En adhérant pleinement à ce que vous avez maintenant et en toutes circonstances, en tenant compte quotidiennement de vos forces autant que de vos faiblesses, ayez l’audace de vivre, toujours, pour qu’ensemble nous puissions préparer... aujourd’hui, et demain. Même lorsque les difficultés quotidiennes sont nombreuses, parfois intolérables, il n’y a pas à dire: c’est bon d’être humain, non ?


jeudi 7 mai 2009

Thich Nhat Hanh

J'ai eu la chance de rencontrer cet homme.

Son enseignement, diffusé avec la douceur d'une rosée, s'est gravé dans mon âme avec la force d'un burin. Chaque goutte de sagesse a brûlé mon cœur de beauté et de paix.

Je suis loin, mais sa pensée m'habite et s'apprête à chaque instant à germiner avec fougue.


http://villagedespruniers.net/